MANIEMA/Kabambare : La société civile des Bangubangu Bahemba lance un cri d’alarme pour l’eau potable, la santé et la connectivité.

La Société Civile du Maniema (SOCIMA), Sous-Antenne des B.B. Bahemba, dans le Territoire de Kabambare, tire la sonnette d’alarme face à la gravité des conditions de vie de ses populations.
Un diagnostic récent a mis en lumière trois problèmes vitaux qui minent le quotidien de milliers de familles : le manque d’eau potable, l’absence de médicaments dans les structures sanitaires, et la non-connectivité aux réseaux de communication.

1. LE DRAME DE L’EAU POTABLE

Dans le secteur des Bangubangu Bahemba, l’eau, source de vie, est devenue un véritable casse-tête. Les femmes se lèvent dès 2h ou 3h du matin pour parcourir de longues distances à la recherche d’eau, souvent boueuse et impropre à la consommation.
Ces corvées quotidiennes les exposent à de graves dangers : violences sexuelles, disputes familiales et maladies hydriques telles que le choléra, la typhoïde et les infections intestinales.

Estimée à près de 800 000 habitants, cette communauté dépend encore des rivières et de l’eau de pluie pour survivre.
Le président de la société civile locale alerte :

« Si les autorités n’interviennent pas rapidement, nous risquons d’enregistrer plusieurs décès liés à la consommation d’eau contaminée. »

Face à cette urgence, la SOCIMA plaide pour la construction de forages, des points d’eau potable et des systèmes de traitement d’eau adaptés aux réalités locales.
Il est inconcevable qu’un secteur aussi important, qui a donné au pays de grandes figures nationales, continue de souffrir d’un problème aussi élémentaire que l’accès à l’eau potable.

  1. LE MANQUE DE MÉDICAMENTS DANS LES STRUCTURES SANITAIRES

Le constat est alarmant : dans la plupart des centres de santé du territoire de Kabambare, les médicaments essentiels sont introuvables, notamment ceux servant à soigner la malaria et la tuberculose, deux maladies endémiques dans la région.
Les plus touchés sont les enfants et les femmes enceintes, et faute de traitement adéquat, plusieurs vies sont fauchées chaque mois.

La SOCIMA appelle donc à une intervention urgente des autorités sanitaires, des ONG et des partenaires humanitaires afin de doter les structures médicales locales de médicaments vitaux et de sauver des vies.

  1. LA NON-CONNECTIVITÉ AUX RÉSEAUX DE COMMUNICATION

Autre fléau : l’isolement numérique.
Le réseau Vodacom, principal opérateur utilisé dans la région, est pratiquement inopérant depuis plus de trois mois.
Outre le faible débit (à peine 2G), cette panne prolongée paralyse les transactions financières, la paie des enseignants et fonctionnaires de l’État, ainsi que la communication entre les habitants et leurs familles.
Les réseaux Airtel et Orange, présents dans la zone, ne sont que des solutions complémentaires et insuffisantes.

La SOCIMA plaide pour le rétablissement rapide du réseau Vodacom, l’amélioration de la connectivité et l’extension du débit à 4G, afin de sortir la région de son enclavement numérique.

APPEL À L’ACTION

La Société Civile Sous-Antenne des B.B. Bahemba en appelle à la solidarité de tous les leaders originaires de Kabambare et du Maniema :
Matata Ponyo Mapon, Pascal Nyembo Muyumba, Pamphile Thambwe Matafali, Pierre Walubangi, Pierre Mudjumba Mwanahembe, Nyombo Zaina Marie, Mukwanga Kot Chard, John Bupila, et bien d’autres encore.

Ces fils et filles du terroir, occupant de hautes fonctions politiques, économiques et administratives, ont le pouvoir moral et matériel de changer la donne.
En unissant leurs efforts avec les autorités locales, les ONG et les partenaires de développement, ils peuvent redonner dignité, santé et espoir à leurs frères et sœurs de Kabambare.

CONCLUSION

La SOCIMA Sous-Antenne des B.B. Bahemba lance un appel pressant aux autorités provinciales et nationales, aux élus du territoire, ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté, pour qu’elles agissent sans délai.
Les populations du territoire de Kabambare méritent de vivre dans la dignité, avec de l’eau potable, des soins de santé de qualité et un accès à la communication.

« Si nous unissons nos forces, les souffrances de nos populations ne seront plus qu’un triste souvenir. »

Kabambare, Province du Maniema – RDC

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Kaponda Médard Théophile, Rédacteur Malaikainfos ✍️

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