Maniema : Sept présumés meurtriers du chef du village Okoko présentés aux autorités Provinciales.

Une scène lourde d’émotion s’est déroulée ce lundi 10 novembre 2025 à Kindu, où sept présumés auteurs du meurtre du chef du village Okoko, Monsieur Mafuta Woto, ont été officiellement présentés au Vice-gouverneur et Gouverneur ad intérim du Maniema, Excellence Katisamba Makubuli Corneille.

Ce moment solennel est intervenu quelques semaines après la mort tragique du chef coutumier, assassiné dans la forêt de son village situé dans le Territoire de Kibombo, Secteur des Matapa.

Selon les premières informations recueillies, le chef Mafuta Woto avait été froidement tué avant d’être enterré par ses bourreaux sous un arbre, à plus ou moins 70 km du village, sans que sa famille ni ses proches ne sachent où il reposait.
La délégation provinciale, conduite par Wecho Osongo Evariste, conseiller au ministère provincial de l’Intérieur, s’est rendue jusqu’à ce lieu tragique où le corps du chef a été découvert, suscitant consternation et recueillement.

Etaient également présents un inspecteur à la Cour militaire de garnison de Kindu et le chef de bureau de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), témoignant de la volonté des autorités de faire toute la lumière sur ce crime.

Le Gouverneur ad intérim, Katisamba Makubuli Corneille, a salué le travail mené par les services d’enquête avant de condamner avec la plus grande fermeté cet acte qu’il a qualifié d’inhumain et intolérable.

« Nous ne pouvons accepter que les symboles de l’autorité coutumière soient ainsi humiliés. Justice sera faite, et ces individus répondront de leurs actes devant leur juge naturel », a-t-il déclaré.

Le Vice-gouverneur a par ailleurs annoncé que les présumés coupables seront transférés vers des prisons de haute sécurité, après le traitement de leur procès, tout en exhortant la justice à agir avec rigueur et impartialité.

Dans la population du Maniema, cette affaire provoque une vive inquiétude. Beaucoup s’interrogent sur la sécurité des chefs coutumiers, piliers de la cohésion sociale et de la gestion communautaire.

« Perdre un chef, c’est perdre un repère. Et voir qu’on puisse traiter un chef coutumier de cette manière nous bouleverse profondément », a confié un habitant de Kibombo.

Les autorités provinciales appellent la population au calme et à la confiance en la justice, tout en réaffirmant leur engagement à protéger l’autorité coutumière et à restaurer la paix dans les communautés locales.

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Kaponda Médard Théophile , Rédacteur Malaikainfos ✍️

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