Une situation alarmante se déroule à l’hôpital général de référence de Punia, dans la Province du Maniema où des dizaines d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sont internés sans appui adéquat. Selon Crispin Muyololo Ndariloko, coordonnateur national du Bureau des Inspecteurs de Droit de l’Homme (BIDH), les enfants du Maniema sont littéralement « décimés à petit feu » par la malnutrition, dans un silence quasi total des autorités et des partenaires humanitaires.

« Là, ce sont des cas internés à l’hôpital général de Punia, sans appui ni en intrants ni en partenaires. Toujours des plaidoyers dont le résultat est attendu à l’infini », déplore M. Muyololo dans son alerte publiée cette semaine.

Une crise silencieuse dans l’indifférence générale

Le constat dressé par le BIDH est accablant : les stocks d’intrants nutritionnels ces produits essentiels comme le lait thérapeutique, les pâtes nutritives et les micronutriments destinés au traitement de la malnutrition semblent avoir disparu ou ne sont plus disponibles dans les structures de santé locales.
La question demeure : où se trouve le stock d’intrants nutritionnels destinés à la population du Maniema ?

Les enfants internés à l’hôpital général de Punia survivent dans des conditions précaires, sans médicaments adaptés, ni suivi nutritionnel suffisant. Les familles, souvent très pauvres, n’ont pas les moyens d’assurer la prise en charge alimentaire de leurs enfants gravement malnutris.

Un appel pressant aux autorités sanitaires et aux partenaires humanitaires

Le BIDH appelle les autorités sanitaires provinciales du Maniema, le ministère de la Santé publique, ainsi que les partenaires techniques et financiers du secteur nutrition à agir d’urgence.
Il s’agit non seulement de rétablir l’approvisionnement en intrants nutritionnels dans les zones de santé, mais aussi de mener un audit transparent sur la gestion des stocks déjà envoyés dans la province.

« Les enfants du Maniema ne doivent pas continuer à mourir dans l’indifférence. Chaque jour de silence est un jour de trop », insiste Monsieur Muyololo.

Une situation qui exige une réponse immédiate

Alors que la malnutrition reste l’une des principales causes de mortalité infantile en République démocratique du Congo, le cas du Maniema illustre la fragilité du système de santé local et le manque de coordination entre les acteurs publics et humanitaires.

Face à cette urgence humanitaire, le BIDH exhorte la société civile, les médias et les défenseurs des droits humains à relayer cette alerte afin que des mesures concrètes soient prises dans les plus brefs délais pour sauver les vies des enfants de Punia et du Maniema tout entier.

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Kaponda Médard Théophile , Rédacteur Malaikainfos ✍️