Les Journées diocésaines de la jeunesse (JDJ) du diocèse Catholique d’Uvira, qui devaient être un moment de communion, de prière et de fête, ont été endeuillées par deux incidents armés survenus dans la nuit et l’après-midi du dimanche 23 novembre. Une jeune fille de 22 ans a perdu la vie, cinq autres jeunes ont été grièvement blessés, et plusieurs dégâts matériels sont à déplorer.

Une attaque meurtrière à la paroisse Sainte-Famille de Luvungi

Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 Novembre 2025, vers 3 heures du matin, les jeunes rassemblés à la paroisse Sainte-Famille de Luvungi pour la veillée préparatoire aux JDJ ont été violemment attaqués.
Selon plusieurs témoins, l’assaillant serait un ancien gardien de la paroisse, devenu muzalendo (volontaire de défense). Sous état d’ivresse avancée, il aurait ouvert le feu sur des jeunes qui dormaient dans la cour de la paroisse.

Le motif évoqué par l’assaillant serait le fait qu’un des jeunes n’aurait pas « plié les pieds » à son passage. Ce geste anodin a pourtant déclenché une tragédie : une jeune fille de 22 ans a été mortellement atteinte, tandis que cinq autres jeunes ont été blessés et immédiatement transportés à l’hôpital pour des soins d’urgence.

Outre les victimes, l’attaque a causé d’importantes pertes matérielles, plongeant la communauté paroissiale dans la consternation.

Deuxième perturbation : tirs autour de la cathédrale Saint-Paul

Alors que la douleur de Luvungi n’avait pas encore été digérée, un second incident s’est produit le même dimanche dans l’après-midi.
À la cathédrale Saint-Paul, les jeunes des doyennés Saint-Paul et Sainte-Marie étaient réunis autour du vicaire général, l’abbé Emmanuel Musabila, lorsqu’ils ont été brusquement dispersés par des coups de feu tirés à la périphérie du site.

Des témoins expliquent que des éléments wazalendo tentaient de s’emparer des biens distribués aux déplacés de guerre par une organisation humanitaire. Les FARDC seraient intervenues pour les dissuader, mais un échange de tirs s’est engagé.

Heureusement, aucun dégât humain n’a été enregistré lors de cette seconde fusillade. Cependant, toutes les activités prévues ont été immédiatement suspendues à partir de 16 heures.

Des célébrations pourtant bien entamées

La journée avait pourtant commencé sous de bons auspices. Une messe solennelle avait été célébrée dans la cour de la cathédrale Saint-Paul, combinant à la fois les Journées diocésaines de la jeunesse et la fête de Sainte Cécile, patronne des chantres.
L’ambiance était festive, rassemblant des centaines de jeunes venus de différentes paroisses du diocèse.

Un appel à la paix et à la responsabilité

Ces deux événements violents jettent une ombre sur une célébration destinée à promouvoir la fraternité, la foi et l’engagement de la jeunesse chrétienne. Les communautés paroissiales, profondément choquées, appellent les autorités diocésaines, civiles et militaires à garantir la sécurité des lieux de culte et des rassemblements.

Un hommage est attendu pour la jeune victime, tandis que les cinq blessés restent en suivi médical.

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Kaponda Médard Théophile, Rédacteur Malaikainfos ✍️