La liberté de la presse en République démocratique du Congo traverse une zone de turbulences inquiétantes. Dans la nuit de mercredi, le journaliste Kibondo Amisi Lulu, reporter à Radio Kindu fréquence modulée KFM et directeur ad intérim, a été la cible d’une grave menace d’assassinat à son domicile situé dans la ville de Kindu, commune de Kasuku, quartier Basoko.

Selon les informations rapportées, des hommes non identifiés auraient encerclé sa résidence et l’auraient appelé au téléphone pour lui annoncer explicitement qu’ils étaient venus pour l’éliminer. Par chance, le journaliste n’était pas présent au moment de l’attaque : il passait la nuit à l’hôpital général de référence de Kindu auprès de ses deux enfants hospitalisés.

Profitant de son absence, les assaillants auraient cassé les fenêtres et les portes de sa maison, sans rien emporter. La présence rapide de la police a permis de sécuriser les enfants restés à domicile et potentiellement en danger.

Fait troublant, l’un des individus impliqués aurait contacté le journaliste pour l’informer que les deux agresseurs venaient « de la ville », tandis que lui-même, habitant du quartier, refusait d’être complice d’un meurtre. Il aurait conseillé à Kibondo Amisi de « laisser 500 $ sous la porte » en échange du retrait des agresseurs.

Ce témoignage met en lumière un niveau de violence et d’intimidation de plus en plus préoccupant envers les professionnels des médias.

Un second journaliste également ciblé récemment.

Ce nouvel incident intervient seulement quelques jours après l’attaque contre Kaponda Médard Théophile, journaliste à Radio UMOJA FM, dont la maison a été pillée par des hommes armés ayant emporté plusieurs biens de valeur.
Ces faits se sont également déroulés dans la ville de Kindu, commune de Kasuku.

Ces événements rapprochés soulèvent de sérieuses inquiétudes au sein de la corporation et renforcent le sentiment qu’une campagne de ciblage des journalistes est en cours dans la région.

Appel urgent à l’UNPC et aux autorités.

Face à cette escalade, un appel pressant est lancé au Président de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) section du Maniema, ainsi qu’aux autorités politico-sécuritaires, afin qu’une protection accrue soit garantie aux journalistes, devenus ces derniers temps des cibles privilégiées de violences, d’intimidations et de tentatives d’assassinat.

La presse joue un rôle essentiel dans une société démocratique. La sécurité de celles et ceux qui œuvrent à informer le public ne doit en aucun cas être négligée.

✍️ Pour la Rédaction,
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