La deuxième édition de la Conférence sur les Mines, l’énergie et les Infrastructures a réuni plusieurs hautes personnalités du pays, parmi lesquelles le Ministre national des Infrastructures et Travaux Publics, Son Excellence John BANZA Lunda.

Prenant la parole devant une assistance composée d’acteurs institutionnels et de la société civile, le ministre a annoncé l’ouverture imminente de l’axe Kisangani–Ubundu, un projet stratégique qui vise à désenclaver la ville de Kindu. Selon lui, les travaux débuteront par la réhabilitation des routes, prélude à leur asphaltage complet.

Dans la même lancée, John BANZA a fait savoir que d’autres territoires du Maniema bénéficieront également des travaux similaires une fois la première phase achevée.

« L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action sur le terrain », a-t-il martelé, avant d’assurer que plusieurs engins sont déjà à Kinshasa et seront acheminés à Kindu après l’ouverture de la route Kisangani–Ubundu.

Cependant, cette annonce n’a pas manqué de susciter des interrogations.
Lors du jeu de questions-réponses, Crispin MUYOLOLO NDARILOKO, coordonnateur national du Bureau des Inspecteurs des Droits de l’Homme (BIDH), a exprimé des réserves quant à la faisabilité de ces promesses.

Il a souligné que l’Office des Routes et l’OVD, institutions en charge des travaux publics, ne disposent d’aucun engin dans la province du Maniema.

« Comment peut-on espérer réaliser ces projets dans un délai raisonnable sans équipement sur place ? » a-t-il questionné.

Monsieur Crispin MUYOLOLO a également attiré l’attention sur une possible confusion dans la population :

« Le gouvernement provincial a déjà commencé les travaux sur Kisangani–Ubundu grâce à la taxe conventionnelle perçue auprès de la population. Ne risque-t-on pas de semer le doute sur l’origine réelle du financement — national ou provincial ? »

En réponse, le ministre John BANZA a tenu à rassurer l’opinion publique, affirmant que le Chef de l’État accorde une attention particulière au Maniema. Il a présenté à l’assistance les experts venus pour l’étude de faisabilité, preuve, selon lui, de la volonté du gouvernement de passer à l’action concrète.

En somme, entre espoirs d’un désenclavement attendu et doutes quant à la capacité logistique réelle, le débat autour des infrastructures du Maniema reste ouvert.
Les prochains mois diront si les promesses ministérielles se traduiront enfin en routes praticables.

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Kaponda Médard Théophile, Rédacteur Malaikainfos✍️